Rebellion, linge sale et mauvaises fréquentations (Dylan)

Messages : 13 Date d'inscription : 08/04/2009 Age : 31

La rentrée. La rentrée... Un mot qui avait eu le don de la faire frémir au réveil. Elle n'avait pu être épargnée de la joie non communicative de sa belle mère. Elle entendait d'ailleurs encore sa voix, lui répétant sans cesse la même chose. " C'est la rentrée. Tu vas pouvoir te faire de nouveaux amis, commencer les cours " Et blablabla ouais ! Qu'est ce qu'elle pouvait la détester cette femme ! C'était même pire que ça ! Elle était toujours à son cul, à surveiller ce qu'elle faisait, ou à lui donner des conseils qu'elle n'écoutait même pas. Bref. Elle ne pouvait pas l'encadrer. Et simplement pour faire plaisir à son père, elle jouait les focues, en lui adressant de larges sourires complètement faux et forcés. En même temps, Dylan savait que sa "nouvelle" maman n'était pas dupe. Elle savait parfaitement bien qu'elle ne pouvait pas lui parler plus de deux minutes, sans avoir envie de partir en courant. Heureusement, reprendre les cours signifiaient qu'elle allait dormir sur le campus. Donc, plus de belle mère !
Rien que cette pensée suffit à faire sourire la jeune adolescente. Jetant un rapide regard à sa montre, elle se rendit compte qui lui restait encore deux bonnes heures avant son prochain cours. Elle frisa le nez, en observant autour d'elle. Elle s'était installée. Toutes ses affaires. Elle n'avait plus rien à faire. A part peut être... laver le peu de linges sales qu'elle avait. Sautant de son lit, Dylan rassembla dans un sac ses vêtements bons à lavés, puis s'extirpa rapidement de sa chambre.
Après quelques minutes de marche, elle fut arrivée à la laverie. Elle ouvra la porte, puis entra dans la pièce. Son regard se posa aussitôt sur une petite blonde, qui se trouvait là. Elle paraissait drôlement jeune pour être ici... C'est en pouffant intérieurement, qu'elle s'approcha d'une machine. Tout en fourrant ses habits à l'intérieur, elle lança un regard à la jeune fille.

- J'ignorais qu'il faisait dans la garderie ici.

Et Ellen qui pensait pouvoir passer une heure tranquille, à écouter son Ipod à fond sans qu'on vienne la saouler, ou que le téléphone ne sonne, le bruit des machines, du sèche linge et du reste, et la nuit, le noir de la nuit, elle aimait ça. La nuit et la musique, ouai enfin les boites quoi. Ses vieux démons ne la quitteraient pas. C'était elle même un démon !

Et c'est là qu'une fille entra, enfin non, LA fille, Dylan Summers, elle la connaissait, de réputation, ici de toute façon tout se jouait sur la réputation, et puis les qu'en dira t on sont la base de la vie des bourges non?

Bref, cette fille avait couché avec sa prof de français, un canon ceci dit, elle avait bon gout, mais elle faisait salope quand même ! Ellen prenait rapidement des raccourcis, sans se poser de questions, ses 15 ans surement, elle ne cherchait pas d'explication ceci dit. Elle rétorqua donc sur le même ton :

En tout cas ils font pas dans les têtes d'ampoules.

Répondit elle sur un ton laconique.

Les têtes d'ampoules, mais oui ces surdoués là ! Et puis elle était là, ce qui confirmait ses propos, à Harvard ce genre de fille ne serait pas acceptée, c'était sure. Bon OK elle non plus mais bon...

Elle continua de mettre son linge dans la machine, enfin le sien et celui de son frère, les tailles étaient radicalement différentes. Elle avait prit l'habitude de ces conneries, elle les subissait un peu tout les jours, elle y était blindée, ça l'amusait presque.

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Dylan arqua un sourcils, puis soupira bruyamment en reportant son intention sur les affaires qu'elle mettait dans la machine. Elle s'occupa de mettre la lessive et de programmer. Elle l'a connaissait de réputation elle aussi. Ellen Richardson. En réalité, c'était surtout son père dont elle avait entendu parlé. Il avait des actions, ou quelque chose dans ce genre... Sa petite fille devait surement être pistonnée. Ce ne serait pas étonnant. La jeune adolescente se retourna une nouvelle fois vers la blondinette. Elle l'observa un long moment sans rien dire, tandis qu'elle analysait son visage intérieurement. Plutôt mignonne fallait l'avouer. Mais, beaucoup trop jeune. Puis, tout en appuyant sur le bouton démarrer, elle reporta son regard sur sa machine, en lâchant d'un ton neutre :

On a pas tous la chance d'être pistonnée par papa.

Oui, Dylan n'était pas du genre à fermer sa bouche, même si parfois cela lui serait bénéfique. Elle haussa innocemment les épaules, avant de se hisser sur le capot de la machine, pour s'y assoir.

Alors là... insérer ses parents dans une conversation le jour de la rentrée heu... Ca passait moyen, elle venait de se les tapper pendant 3 mois, il lui fallait un break ou elle commettait un meutre, au premier venu et franchement ça ne l'aurait pas déranger plus que ça d'assouvir ses pulsion sur Dylan, là maintenant. Il fallait qu'elle rétorque. Alors elle prit un sourire narquois et provocateur.

Je n'ai pas eu besoin de papa, il est entrée en affaire bien après mon entrée ici. Mais ça tu le saurais si tu savais compter correctement.

Elle s'était appuyée contre le mur les bras croisés, une façon de se protéger, et oui, 15 ans et déjà toute pleine de mots pas beaux et d'une répartie sans failles, ça faisait flipper de temps en temps, Néo faisait les gros yeux et tournait les talons quand il ne savait plus quoi répondre, mais alors là, la jeune femme en face d'elle c'était autre chose, un autre morceaux apparement, ça en faisait deux a Began.

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Ah oui ! Elles allaient s'entendre toutes les deux, ça c'était sur et certain. Dylan appuya ses mains contre le rebord de la machine, en se penchant légèrement en avant. Elle plissa les yeux, puis un large sourire se dessina sur son visage. Elle appréciait la répartie de cette dernière. C'était bien la seule à oser lui répondre de cette manière. Elle souffla sur une des mèches brunes qui venaient de lui glisser devant les yeux. Puis, c'est habilement qu'elle sauta de la machine, pour s'approcher de la jeune blondinette. Elle la toisa d'un regard provocateur, avant de répondre d'un ton tranchant :

- A peine l'âge de sortir et déjà ça s'exprime de cette manière.

Dyla fit un pas de plus, pour se retrouver qu'à quelques centimètres de la jeune fille. Elle attrapa le menton de cette dernière entre son pouce et son index.

- Fais attention fillette, tu pourrais tomber sur plus méchant. Il faut savoir tenir sa langue.

Dylan fit un mouvement assez vulgaire avec sa langue, et le visage de MADEMOISELLE Richardson, pour revenir s'appuyer contre sa machine.

Et là elle prenait sur elle, comme jamais elle n'avait du le faire auparavant, même sa mère lui paraissait douce en cet instant, serait ce ça le harcèlement moral? Ouai bon encore elle tenait le choc, et puis en avait l'habitude. Cependant elle comptait bien répondre, pas son genre de lacher le morceau hein. La petite dernière savait ce qu'elle voulait, elle avait le diable au corps, ne rattait pas une occasion de se faire entendre et remarquer.

Elle s'en prenait souvent à plus fort qu'elle, bah y avait que ça ici en même temps alors...

J'ai peut être pas l'âge de sortir mais j'ai l'âge de te mettre la raclée de ta vie.

Elle tentait tant bien que mal de se donner une position, une posture, heureusement qu'elles n'étaient que toute les deux, au moins elle ne l'humiliait pas devant d'autre personnes, la perçeption des paroles était donc différente.

Quand elle s'approcha d'elle et qu'elle prit son menton entre ses mains, elle détourna le regard et le visage d'un coup sec.

Je viens de tomber sur plus bête que moi, je survivrais je crois, t'en fais pas pour moi.

De la graine de Néo ça. Son frère en serait fier ! Sa petite bouture à lui hein?

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Dylan explosa d'un rire moqueur. Lui flanquer la raclée du siècle, mais oui bien sur. Elle inclina légèrement la tête sur le côté, le visage déformé d'un rictus ironique et un tant soi peut provocateur. Elle croisa à son tour les bras croisés, sans pour autant la lâcher du regard. Cette année risquerait d'être explosive entre elles. Elle le sentait venir gros comme une maison. Elle non plus, n'était pas du genre à lâcher le morceau. Quitte à en venir aux mains. Même si c'était elle qui l'avait cherché. Mais peu importe...

- Tu es au moins à la hauteur sur ça, pour me faire concurrence.

Elle haussa les épaules, d'un air faussement las. Cette façon de provocation était avant tout un moyen de ne pas s'attacher. C'était peut être débile, voir complètement maso, mais avec Ellen, tout le monde serait demain au courant qu'une petite "salope" lui avait cherché des noises. Donc, personne ne l'approcherait et ça, c'était ce qu'elle voulait. Complètement maso je vous le dis !

- Alors si ce n'est pas ton père. T'es rentré comment ici ? Tu t'es envoyé un prof' ?

Son livre était posé sur la machine, elle le jeta dans son sac avant de lancer la machine avec une dose de lessive, faire genre avec des gestes pseudos experts, puisqu'à 23 ans encore elle ne maitriserait toujours pas la machine à laver, une tendance à se coincer les doigts dans le couvercle ou se planter de bouton. On ne refait pas la génétique !

Son ton las ne portait pas à la révolte, ni à la réplique, laisser couler, seul ce ton là avait le pouvoir de passer outre le tempérament de feu de la petite Richardson.

Elle adoptait une attitude complèteemnt détachée, pourquoi? Mais arrête de te poser des questions Ellen ! Fonce ! Sa voix de démon intérieur qui lui parle, fallait voir le tandem entre les deux, affreux.

Non, je n'ai pas eu besoin de ça MOI. Ils m'ont acceptés sur CV. On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a hein?

Lui lança Ellen en haussant les sourcils d'un air provocateur, l'air de la prendre pour une débile profonde, et entre nous elle espérait qu'elle en soit une sinon c'était certain pour la droite qu'elle allait se prendre.

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Bizarrement, Dylan se doutait qu'elle aurait mieux fait de se taire à ce moment là. Parce qu'elle n'était pas vraiment la mieux placée pour faire des leçons. Elle s'était elle même envoyée une prof'. Sa prof' de français plus précisément. Une jolie blondinette, aux yeux d'un bleu éclatant. Une jeunette en plus. Elle devait à avoir à peine vingt quatre ou vingt cinq ans. C'était la plus jeune des enseignantes et une vrai bombe, fallait l'avouer. Tous les gars bavaient sur elle en classe, c'en était presque pathétique. Sauf, qu'ils étaient loin de savoir que "Mademoiselle Belle Gosse" était en réalité plus attirée par les femmes, que les hommes. Sans trop comprendre, Dylan s'en était doutée au premier regard... Et forcément, relevant tous les défis, elle avait joué les petites filles sages, qui cherchent à comprendre... Et un jour. BOUM. Elle lui avait fait des sous entendus, des avances... et la machine s'était mise en route. Seulement, elle avait été loin de s'imaginer que certains élèves de sa classe, allaient les surprendre... Depuis, cette histoire ne la quitte plus. Jolie réputation de salope qu'elle se trimballe. Mais à vrai dire, elle s'en fichait pas mal. C'était SA vie, non celle des autres. C'est donc suite aux sous entendus de la jeune fille, que Dylan démarra au quart de tour. Elle ne lui laissa pas le temps de réagir. A peine se retrouvait-elle devant cette dernière, qu'elle lui flanqua un coup bien placé au visage.

- C'est une histoire qui date. Tu ne sais rien de moi. Et c'est MA vie !

Un point pour Dylan là, encore heureusement qu'elle ne savait rien de sa vie à elle. Elle critiquait les bourges comme elle, mais s'interessait elle aussi aux ragots. Elle aimait ça, et puis de toute façon un lycée marche comme ça non? Sur les sous entendus. De plus elle se tapais le prof d'histoire, Hermès Laswell, charmant, très charmant, le plus beau prof de l'université, mais à la régulière, depuis l'année dernière, de manière totalement secrète, a tel point que personne n'était au courant encore, pas même Meredith, sa meilleure amie. De quelle manière tout ça était arrivé on ne sait pas mais les faits étaient réels.

Elle sentait qu'elle avait été bien trop loin, elle la vit débouler comme une furie. Et plus 1 ! Non sérieusement à peine arrivée déjà elle commençait à se battre, ce n'était pas le premier qu'elle prenait, mais être plus petite dans ce genre de situation est rarement avantageux. Et puis Dylan ne semblait pas s'encombrer du politiquement correct. Avec un peu de chance son nez ne serait même pas cassé, en tout cas il avait morflé. Elle saignait légèrement de la lèvre inférieur. En enmanchant le coup de poing, Dylan avait avancé le coude, pas mal comme tactic, à noter !

Un instant pour tenir son visage et constater les dégats quand sa main fut tachée de sang. Puis elle se jeta à son cou à son tour. La plaquant contre les machines à laver.

T'es complètement malade !

Tentant tant bien que mal de la mettre à terre. Ah si ça aviat été deux mecs ça aurait surement été différent.

» A la joie du linge propre. (pv)
» Dylan Summers